En France, plus de 2.000 primates sont utilisés chaque année en recherche fondamentale et en recherche préclinique







Le GRAAL a déjà offert une retraite à plus de 100 primates de laboratoire

La prise en charge des primates est coûteuse et nécessite des structures adaptées. La prise en charge des primates est coûteuse et nécessite des structures adaptées. À ce jour, l’association GRAAL a pu offrir une retraite à plus de 100 primates (macaques et ouistitis) avec le concours de lieux d’accueil spécialisés en France (zoo-refuge La Tanière, le refuge de l’Arche, Tonga) et en Europe (Natuurhulp Centrum, Wales Ape and Monkeys Sanctuary). Le GRAAL revendique un droit de retraite pour tous les primates non humains (PNH) issus de la recherche française et appelle les pouvoirs publics à financer, en partenariat avec les laboratoires et le milieu associatif, des lieux d’accueil indispensables. À défaut, ces animaux seront voués à une euthanasie certaine.



Face au manque de places disponibles et au constat de carence des pouvoirs publics pour organiser des solutions efficaces et pérennes, le GRAAL a initié le projet de création de volières pour primates réhabilités des laboratoires au sein des refuges animaliers, qui permettra d’informer et de sensibiliser le grand public qui découvrira l’histoire de chaque animal retraité.


Il ne s’agit pas de soutenir l’expérimentation animale mais de respecter les animaux utilisés et de leur garantir une vie de qualité suite à leur passage dans les laboratoires.





Les engagements des laboratoires

En France, la retraite des animaux utilisés à des fins scientifiques est autorisée par la loi, mais n’est pas obligatoire. Les unités de recherche volontaires qui souhaitent confier la prise en charge de la retraite de leurs animaux au GRAAL s’engagent de la façon suivante :
- Engagement éthique : signature d’une charte affirmant le choix du laboratoire de ne pas intensifier son recours au modèle animal.
- Engagement financier : les laboratoires allouent une enveloppe financière au projet « Volière », le reste des coûts étant pris en charge par le parc animalier et le GRAAL.
- Engagement bien-être animal : la perspective de retraite doit être anticipée le plus tôt possible, et les animaux doivent être préparés à leur vie post-laboratoire (enrichissements adaptés, vie en groupe, etc.).
- Engagement pédagogique : les chercheurs présentent leur projet de recherche (présentation sous forme d’affiches sur les volières, de liens Internet, de communiqués de presse, de séances pédagogiques, etc.).




Les engagements du GRAAL


Le GRAAL s’engage également auprès des lieux d’accueil partenaires, en accompagnant le projet, en effectuant un suivi des animaux avec l’équipe du réseau d’éthologues du GRAAL, mais également en apportant un soutien financier.

Pour le GRAAL, la première difficulté fut de trouver un lieu d’accueil qui soit en mesure de prendre en charge ces animaux avec leurs historiques particuliers.

En 2018, le projet a fortement progressé puisque, après plusieurs mois de recherche et de contacts avec différents parcs animaliers français, le 1er partenaire du projet, le zoo-refuge LA TANIERE (actuellement en construction en Eure-et-Loir (28), à proximité de Chartres) a accepté de devenir le 1er partenaire du projet.






Le Zoo-Refuge LA TANIÈRE partenaire du projet !

Le zoo-refuge LA TANIÈRE (à Chartres) a pour vocation d’accueillir différentes espèces de faune sauvage provenant de saisies, de cirques, de zoos ou d’animaleries, mais également de laboratoires. Sensibles à la démarche de l’association, les responsables de la Tanière ont confirmé leur volonté d’accompagner le GRAAL en mettant à disposition une ou plusieurs volières dédiées à l’accueil de ces primates retraités.

Ce projet, porté par M. Patrick Violas et le Dr. Vétérinaire Florence Ollivet-Courtois, bénéficie à la fois d’une bonne solidité financière et d’une expertise scientifique reconnue, et sera prochainement ouvert au public.

Le coût d’une volière est estimé à 200 000 € et permettra d’accueillir sur site en permanence 20 à 25 macaques, dans des aménagements adéquats (quarantaine, resocialisation des animaux, création de groupes, accès intérieur et extérieur, espaces visibles et non visibles par le public).




Devenir des primates – leur bien-être avant tout


Aujourd’hui, les principales difficultés concernent l’adaptation et la socialisation de ces animaux : les primates sont des animaux sociaux, qui vivent en groupe, mais avec une organisation sociale spécifique à leur espèce, et une hiérarchie déterminée. L’organisation sociale des macaques en milieu naturel est différente de celle observée en laboratoire : vie en groupe d’une dizaine d’individus ou plus, avec une majorité de femelles, individus ayant des âges variables allant de juvéniles jusqu’aux animaux adultes.

Les primates de laboratoires sont majoritairement des mâles, certains animaux ont vécu seul, en binôme ou en petit groupe, et dans des conditions d’hébergement variables, et sans accès à l’extérieur pour la plupart.

L’objectif pour le GRAAL est d’assurer le bien-être de tous ces animaux. Ainsi, dans les mois à venir, tout sera mis en place pour qu’aucun animal ne reste seul, qu’ils puissent être à minima en binôme, et peut-être, en fonction des tempéraments de chacun, dans des groupes de 4 à 6 individus. Cela va demander du temps d’adaptation à leur nouvel environnement (accès extérieur, nouveaux congénères, nouveaux soigneurs-animaliers) et le GRAAL, avec l’aide d’éthologues reconnus et l’équipe de la Tanière, va effectuer ce suivi dans les mois à venir.