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La mise à mort d'un animal est, sans conteste, l'un des points les plus délicats lorsqu'il s'agit de garantir aux animaux destinés à notre consommation des conditions de vie optimales. Quelles que soient nos considérations éthiques, on ne peut ignorer qu'environ un milliard d'animaux sont abattus chaque année en France, auxquels sont associés plus ou moins de stress et de souffrance.

Partant de ce constat, l’équipe du GRAAL se mobilise afin de proposer aux professionnels de la filière viande un moyen efficace et durable pour minimiser stress et souffrances aux animaux dans les derniers moments de leur vie. Voilà la raison d’être du projet vidéOdit®.

Ce projet, qui s’inspire des travaux de Temple GRANDIN aux États-Unis et du projet CCTV (Closed Circuit Television) en Angleterre, consiste en la mise en place de caméras de vidéo protection dans les abattoirs français, aux points clés des chaînes d'abattage.

Les images issues des caméras, qui restent propriété de l’abattoir, sont analysées en parallèle d’audits sur place conduits par des experts indépendants et mandatés par le GRAAL. Ces experts scientifiques, vétérinaires ou éthologues, sont parfaitement au fait des pratiques d’abattage. Ils ont contribué à la mise en place d’une grille d’évaluation comportementale. Celle-ci permet d’estimer de façon objective la quantité de stress et de souffrance des animaux au sein des différentes zones de l’abattoir.

Vache à l'abbatoir

Les images et les observations réalisées sur place lors des audits permettent au GRAAL de proposer aux abattoirs des recommandations et un accompagnement personnalisé dans un objectif d’amélioration continue des pratiques dont la première finalité est la diminution du stress et de la souffrance des animaux lors de leur mise à mort.

Le GRAAL fait partie des rares associations à proposer un projet d’amélioration de la protection animale au cœur des abattoirs. Le projet VidéOdit® contribue à l’amélioration de la protection animale en tenant compte du passé grâce à l’utilisation des caméras, du présent par le biais des observations directes et du futur par la proposition de mesures correctives.

Ce projet est notamment soutenu par l’Association en Faveur de l’Abattage des Animaux dans la Dignité (AFAAD). Par cette démarche éthique et innovante, le GRAAL et l’AFAAD proposent aux 941 abattoirs français de s’approprier l’usage des caméras et d’en faire un véritable outil de dialogue sociétal « gagnant gagnant ».


Avec VidéOdit®, le GRAAL et l’AFAAD travaillent à offrir une fin de vie digne et respectueuse pour les animaux de rente « ici et maintenant ».
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Le projet VidéOdit® : projet à haute valeur ajoutée




Pargelement strasbourg

Ethique

Nos actions visent à améliorer les conditions de vie et de mise à mort des animaux. Sensible à cette cause parce qu’elle est au cœur de leur métier, les abattoirs volontaires, accompagnés par le GRAAL, garantissent via vidéOdit® un minimum de souffrance et de stress lors de la mise à mort des bovins.

Les attentes en termes de protection et de bien-être animal ont tendance à se développer et à devenir des critères de choix importants chez les consommateurs de demain. Une fiche d’information de la Commission Européenne indique en effet que :

« Quelque 62% des citoyens européens se disent prêts à changer leurs habitudes d’achats pour accéder à des produits plus respectueux du bien-être animal.

Ils déclarent également à 43% penser parfois ou toujours au bien-être des animaux lorsqu’ils achètent de la viande »
[1].

Innovant

VidéOdit® est le premier outil qui, par la mise en place de caméras sur les chaînes d’abattage, allie technologie et modification des pratiques au quotidien en France.

Il se démarque également des contrôles et certifications réalisés par les professionnels de la filière en anticipant les attentes du consommateur, tout en accompagnant les abattoirs dans leur volonté de transparence et de changement d’image.

Scientifique

L’outil proposé et le rapport de recommandation se basent sur de nombreux rapports scientifiques.

Développé en collaboration avec trois experts (vétérinaire et éthologues), il s’inspire des travaux de Temple GRANDIN [2], et du projet anglais CCTV [3].

Le projet a fait l’objet d’une étude de marché auprès des représentants de la filière bovine en France afin de mesurer ses opportunités de développement à court, moyen et long terme, au regard du contexte et des enjeux de la filière.


Temple Gradin

Qualitatif
  • En diminuant le stress des animaux, VidéOdit® participe à l’amélioration de la qualité des viandes [4].
  • En améliorant la gestion des animaux du déchargement au poste d’abattage, le projet permet une meilleure cadence et représente une révolution en matière d’amélioration continue des pratiques.
  • Des animaux manipulés dans de bonnes conditions sont moins agressifs et plus calmes, ce qui se traduit par davantage de sécurité pour les opérateurs.

Valorisable

L’engagement éthique dont fait preuve l’abattoir en se lançant dans ce projet est doublement valorisé puisqu’il permet une amélioration de l’image de la structure et présente un intérêt économique.

L’amélioration de la qualité des viandes accompagnée d’une meilleure prise en compte de la protection animale permettent en effet à l’abattoir de développer de nouveaux partenariats avec des éleveurs soucieux du devenir de leurs animaux et des distributeurs, et de pérenniser ceux préexistants. De ce fait, les coûts de mise en place du projet peuvent se rentabiliser rapidement.

VidéOdit® peut être mis en place rapidement, le GRAAL organisant les relations entre l’abattoir, la CNIL, les experts pratiquant l’audit sur place et les sociétés de vidéosurveillance. Pour toute question, contactez-nous : videodit@graal-defenseanimale.org



Les engagements du GRAAL envers les abattoirs volontaires

Souhaitant travailler avec des professionnels dans une démarche constructive gagnante-gagnante, le GRAAL démarche les abattoirs identifiés comme les plus à même de mettre en place l’outil vidéOdit®. Connaissant les enjeux et à l’écoute de leurs besoins, nos équipes accompagnent les abattoirs volontaires tout au long du projet.

En parallèle de l’audit et du rapport de recommandation, le GRAAL souhaite soutenir les abattoirs partenaires du projet.

C’est la raison pour laquelle la lettre « Abattoir responsable » leur est adressée à l’issue de chacun des audits. Elle met en avant l’engagement de ces abattoirs volontaires qui ont fait le choix de travailler à nos côtés pour une meilleure prise en compte de la protection animale au quotidien.

VidéOdit® est mis en oeuvre depuis 2014 par un abattoir pilote (Nord de la France) qui se déclare tout à fait satisfait des améliorations engendrées par la présence des caméras.



L'AFAAD, partenaire des actions du GRAAL

Notre partenaire l'AFAAD (Association en faveur de l'abattage des animaux dans la dignité) a souhaité encourager et soutenir le projet VidéOdit®, voici leur témoignage :

Le projet VidéOdit® représente une opportunité majeure au service de l'amélioration de la prise en charge de la souffrance animale en abattoir.
Depuis notre création, nous essayons de proposer des évolutions significatives concernant les méthodes d'abattage et ce, en travaillant avec toutes les parties prenantes sur ce sujet.
Proposer aux abattoirs volontaires de les accompagner dans l'amélioration de leurs processus est une démarche porteuse qui permet aux associations et aux industriels du secteur de structurer des solutions concrètes communément. Ainsi, VidéOdit® utilise la vidéosurveillance intelligemment, dans un souci de formation continue des opérateurs et de l'amélioration des bonnes pratiques dans le but d'éviter aux animaux tout stress et souffrance inutiles, évitables.
En outre, l'AFAAD a toujours plaidé en faveur du déploiement de systèmes de vidéosurveillance en abattoir dans le but de protéger et de former, et non pas dans la seule optique de sanctionner. Ainsi, le projet conçu par le GRAAL répond en priorité à ces exigences fondamentales.»

Caroline BROUSSEAUD, Présidente de l'AFAAD.

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Le VidéOdit® de demain

Toujours en mouvement grâce à ses membres, ses partenaires et ses donateurs, le GRAAL travaille dès à présent sur sa version 2.0 de l’outil vidéOdit®. Actuellement adaptée aux bovins, la grille d’audit va être étendue aux espèces porcines, ovines et caprines.

Notre objectif est de pouvoir proposer à termes un audit adapté à l’ensemble des espèces abattues au sein des 286 abattoirs de boucherie français.

En parallèle, l’offre vidéOdit® sera étoffée en fonction des besoins des abattoirs.

Enfin, nous envisageons également d’étendre l’audit à la partie transport des animaux.



Paroles d'experts


«La présence de caméras pourrait, en complément d'audits réalisés à intervalles réguliers, faire véritablement progresser la protection animale en abattoir. Les films réalisés via le programme VidéOdit® aideront les RPA et les directeurs à identifier les éventuels problèmes rencontrés par leurs opérateurs et permettront de compléter les auto-contrôles réalisés en directs via une base de données correspondant à une plus longue période. Les images pourront également servir de support de formations en interne, en illustrant la théorie par des cas concrets.»

Dr Cécile Bourguet
Directrice du bureau E.T.R.E.
Chercheur-consultant, spécialiste de l'abattage.
cbourguet@bureau-etre.fr www.bureau-etre.fr

« Ayant travaillé 5 ans en abattoir, j'ai pu constater que les problèmes provenaient d'un manque de formation et d'information du personnel, d'une méconnaissance du comportement des animaux, de l'emploi de matériel inadapté. En complément d'un audit classique et sans s'y substituer, la visualisation des images apporte des éléments pour comprendre, ensemble, la genèse de ces problèmes, afin de proposer des solutions et aménagements appropriés. Le projet VidéOdit® est un bel outil pour les abatteurs qui souhaitent s'engager plus loin dans la protection animale ».

Dr Anne Bourgeois, vétérinaire

«Aujourd'hui, en France, le projet vidéOdit® est unique en ce qu'il allie l'utilisation des caméras vidéo et l'avis d'experts. Complétée d'audits sur place, l'analyse des images selon une grille d'audit spécifique permet de proposer des solutions concrètes pour améliorer la protection des animaux en abattoir. Il s'agit d'une véritable réponse aux dirigeants d'abattoir soucieux du bien-être de leurs animaux."»

Aurélia Warin, bureau Bankiva
www.bankiva.fr


Découvrez les dernières actus sur le sujet :

Article paru dans « Le Monde » le 20 septembre 2016 : Des caméras dans les abattoirs, pour lutter contre les maltraitances animales

Article sur BFMTV, le 30 mars 2016 : Abattoir de Soule : la Confédération de la boucherie "scandalisée".

Article paru dans la « Semaine Vétérinaire » le 16 mars 2016 : L’Assemblée Nationale a validé le 15 mars dernier la création d’une commission d’enquête sur les abattoirs en commission des affaires économiques.

Ce sont les vidéos diffusées par l’association L214 sur les abattoirs d’Alès et de Vigan qui ont relancé le sujet, car une telle enquête est demandée de longue date … La sénatrice Sylvie Goy-Chavent avait déjà déposé au Sénat une proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs en novembre dernier. Elle n’avait pas recueilli l’approbation du ministre de l’Agriculture … Un premier pas est donc franchi du côté de l’Assemblée Nationale. La proposition de la commission d’enquête a été portée par le député Olivier Falorni. Une discussion a donc eu lieu le 15 mars dernier en commission des affaires économiques. Se prononçant en application de l’article 140, alinéa 2, du règlement:

« La commission constate que sont réunies les conditions requises pour la création de la commission d’enquête demandée par le groupe Radical, républicain, démocrate et progressiste sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français »

Article paru dans « 20 minutes » le 16 mars 2016 : A l'abattoir d'Autun, on murmure à l'oreille des vaches

Article paru dans l’’EXPRESS du 7 mars 2016 : Mise à mort animale: le marketing doit lever le tabou

Midi Libre, (25/02/16) Olivier Schlama. Abattoir du Vigan fermé : la décision s’imposait "vu les images choquantes".

Article paru dans « Le Monde » le 15 octobre 2015 : La vidéo choquante de l’abattoir municipal d’Alès.



References :

[1] Direction générale Santé & Protection des consommateurs
Commission Européenne - Fiche d’information (date publication : mars 2007) ISBN: 978-92-79-05261-3 . Accessible à l’adresse suivante : Télecharger le fichier


[2] Les avantages de la vidéosurveillance en abattoir ont fait l’objet de diverses études par le Dr Temple Grandin.
Reconnue mondialement pour ses travaux sur le bien-être des animaux de ferme, Temple Grandin est l'experte incontestée de la protection animale en abattoir. Aux Etats-Unis, elle a mené de nombreuses études scientifiques et a créé une grille d'observation pour évaluer les pratiques en abattoir. Sur le terrain, Temple Grandin a en effet pu constater les nombreux avantages des caméras en abattoir : animaux menés dans le calme, procédure correctement appliquée, moindre utilisation du bâton électrique.

Aujourd'hui, elle encourage les abattoirs du monde entier à utiliser des caméras de vidéo-surveillance (appel lancé aux médias, par ABC, le 28 mai 2013). Sources :
- www.grandin.com
- http://www.abc.net.au/radionational/programs/bushtelegraph/temple-grandin-in-australia/4716596).


[3] Vidéo-surveillance en abattoir, l’expérience anglo-saxonne.

Au Royaume-Uni, la vidéosurveillance (dite « CCTV » pour Closed Circuit Television) est vue comme un outil pour améliorer la protection animale. D'ailleurs, ce système est soutenu par le gouvernement dans le cadre d'un autocontrôle par l'abattoir et d'un support supplémentaire légal pour le vétérinaire officiel. Malgré l'absence de caractère obligatoire, cet outil permet aux abattoirs de mieux respecter les lois et de montrer qu'ils sont des entreprises responsables auprès du grand-public. Le projet a tout d'abord rencontré peu de succès (en juin 2010, seuls 7 % des abattoirs l'avaient installé). Puis, une campagne de l'association Animal Aid a permis de focaliser l'attention des médias, permettant la démocratisation du système (fin 2011, 19 % des abattoirs en viandes rouges et 29 % en viandes blanches en sont équipés).

De manière parallèle, l'association RSPCA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals), la plus grande association de protection animale anglaise, met en place un « label CCTV ». Lors des visites d'évaluation, des employés analysent des extraits d'images choisis au hasard, grâce à une grille d'analyse. Si le contrôle est satisfaisant, les abattoirs ont le droit de mettre en avant, dans leur communication, le fait qu'ils sont filmés en permanence et approuvés par une association de protection animale.

Sources :
- Food Standards Agency Open Board – 15 November 2011 CCTV FOR MONITORING ANIMAL WELFARE AT THE TIME OF SLAUGHTER Report by Andrew Rhodes, Director of Operation
- RSPCA welfare standards for farm animals – new standards and guidance requiring the installation of CCTV in abattoirs (mammals)

[3]Diminuer le stress permet d’améliorer la qualité des viandes.

Alors que la préoccupation d'une meilleure maîtrise des qualités organoleptiques et technologiques des viandes est toujours d'actualité, d'autres intérêts ont émergé, notamment celui porté au bien-être animal, qui joue un rôle important dans l'image de la viande auprès du consommateur. Le stress à l'abattage est associé au manque de respect pour le bien-être animal et est à l'origine de variations dans les qualités des viandes.

Source :
TERLOUW, E.M.C., (2002). Stress des animaux et qualités de leurs viandes. Rôles du patrimoine génétique et de l'expérience antérieure. INRA Prod. Anim., 15, 125-133, Accessible en cliquant ici